BISOPROLOL ACTAVIS 5 mg, comprimé sécable, boîte de 90
Retiré du marché le : 02/01/2015
Dernière révision : 07/10/2010
Taux de TVA : 10%
Laboratoire exploitant : ACTAVIS FRANCE
Le bisoprolol est contre-indiqué dans les cas suivants :
· insuffisance cardiaque aiguë ou épisodes de décompensation de l'insuffisance cardiaque, nécessitant un traitement inotrope intraveineux
· choc cardiogénique
· blocs auriculo-ventriculaires des 2ème et 3ème degrés (non appareillés);
· maladie du sinus
· bloc sino-auriculaire
· bradycardie symptomatique
· hypotension symptomatique
· asthme bronchique sévère, ou broncho-pneumopathies chroniques obstructives dans leurs formes sévères
· troubles artériels périphériques occlusifs et phénomène de Raynaud dans leurs formes sévères;
· phéochromocytome non traité (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi)
· acidose métabolique
Les comprimés de bisoprolol sont contre-indiqués chez les patients présentant une hypersensibilité au bisoprolol ou à l'un des excipients (voir rubrique Composition)
Le traitement de l'insuffisance cardiaque chronique contrôlée par le bisoprolol doit débuter par une période de titration spécifique (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Le traitement par le bisoprolol ne doit pas être interrompu brutalement, en particulier chez les patients présentant une cardiopathie ischémique, sauf indication formelle. L'arrêt brusque peut entraîner une aggravation transitoire de l'angor (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Précautions d'emploi
Chez l'insuffisant cardiaque contrôlé, l'instauration du traitement par le bisoprolol nécessite une surveillance régulière. Pour la posologie et le mode d'administration voir la rubrique Posologie et mode d'administration.
Aucune donnée n'est actuellement disponible sur le traitement de l'insuffisance cardiaque par le bisoprolol chez les patients présentant les pathologies et états suivants:
· diabète insulino-dépendant (type I)
· insuffisance rénale sévère
· insuffisance hépatique sévère
· cardiopathie restrictive
· cardiopathie congénitale
· pathologie valvulaire organique ayant un retentissement significatif au plan hémodynamique
· infarctus du myocarde de moins de 3 mois.
Le bisoprolol doit être utilisé avec précaution dans les cas suivants :
· diabète avec fluctuations importantes de la glycémie, les symptômes d'hypoglycémie pouvant être masqués (par exemple tachycardie, palpitations ou sudation),
· jeûne strict,
· traitement de désensibilisation en cours. Comme les autres bêta-bloquants, le bisoprolol peut augmenter la sensibilité aux allergènes et l'intensité des réactions anaphylactiques. Le traitement par l'adrénaline ne produit pas toujours l'effet thérapeutique attendu.
· bloc auriculo-ventriculaire du premier degré,
· angor de Prinzmetal,
· troubles artériels périphériques occlusifs. Une aggravation des symptômes peut survenir, en particulier, lors de l'instauration du traitement.
Les patients ayant un psoriasis ou des antécédents de psoriasis ne doivent être traités par bêta-bloquants (par ex. le bisoprolol) qu'après une évaluation minutieuse des bénéfices et des risques.
Les symptômes de thyrotoxicose peuvent être masqués lors du traitement par le bisoprolol.
Chez les patients présentant un phéochromocytome, le bisoprolol ne doit pas être administré avant un traitement alpha-bloquant.
Chez les patients sous anesthésie générale, le béta-bloquant diminue l'incidence des arythmies et des ischémies myocardiques pendant l'induction de l'anesthésie, l'intubation et la période post-opératoire. Il est actuellement recommandé de poursuivre le traitement bêta-bloquant pendant la période de l'intervention chirurgicale. L'anesthésiste doit être prévenu de la prise du traitement bêta-bloquant du fait de son potentiel d'interactions avec d'autres médicaments, entraînant des brady-arythmies, une diminution de la tachycardie réflexe et de la capacité réflexe de compensation en cas de perte sanguine. Si l'arrêt du traitement par bêta-bloquant paraît nécessaire avant l'intervention, l'arrêt devra être progressif, et terminé environ 48 heures avant l'anesthésie.
Dans l'asthme ou les autres broncho-pneumopathies chroniques obstructives, qui pourraient devenir symptomatiques, un traitement broncho-dilatateur peut être administré de manière concomitante. Une augmentation de la résistance des voies aériennes se produit parfois chez les patients asthmatiques; la dose de bêta-2-stimulants doit alors être augmentée.
Lactose :
Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée en cas d'intolérance au galactose, de déficit en lactase de Lapp ou de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares).
Les termes de fréquence utilisés ci-après répondent aux définitions suivantes :
Très fréquent (³10%),
Fréquent (³1% and < 10%),
Peu fréquent (³0.1% and < 1%),
Rare (³0.01% and < 0.1%),
Très rare (< 0.01%)
Investigations
Rare : hypertriglycéridémie, élévation des enzymes hépatiques (ALAT, ASAT).
Affections cardiaques:
Très fréquent : bradycardie
Fréquent : aggravation d'une insuffisance cardiaque préexistante.
Peu fréquent : troubles de la conduction auriculo-ventriculaire.
Affections du système nerveux:
Fréquent : vertiges, céphalées
Rare : syncope
Affections oculaires:
Rare : sécheresse lacrymale (à prendre en compte si le patient porte des lentilles).
Très rare : conjonctivite.
Affections de l'oreille et du labyrinthe:
Rare : troubles de l'audition.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales:
Peu fréquent : bronchospasme chez les patients souffrant d'asthme ou ayant des antécédents de troubles obstructifs des voies aériennes.
Rare : rhinite allergique.
Affections gastro-intestinales:
Fréquent : troubles gastro-intestinaux de type nausées, vomissements, diarrhée, constipation
Affections de la peau et du tissu sous-cutané:
Rare : réactions d'hypersensibilité telles que prurit, flush, rash.
Très rare : alopécie. Les bêta-bloquants peuvent provoquer ou aggraver un psoriasis ou induire un rash psoriasiforme.
Affections musculo-squelettiques et systémiques:
Peu fréquent : faiblesse musculaire et crampes.
Affections vasculaires:
Fréquent : sensation de froid ou d'engourdissement dans les extrémités, hypotension en particulier chez les patients atteint d'insuffisance cardiaque.
Troubles généraux:
Fréquent : asthénie, fatigue.
Affections hépatobiliaires:
Rare : hépatite.
Affections psychiatriques:
Peu fréquent : dépression, troubles du sommeil.
Rare : cauchemars, hallucinations.
NE JAMAIS ARRETER BRUTALEMENT LE TRAITEMENT sans l'avis du médecin.
CONTACTER LE MEDECIN DES QUE POSSIBLE en cas de vertiges ou de sensation de faiblesse, de difficultés à respirer.
PREVENIR LE MEDECIN en cas de :
- de traitement de désensibilisation (en prévention du rhume des foins, par exemple).
- d'anesthésie prévue (dans le cadre d'une intervention chirurgicale, par exemple).
CONTACTER LE MEDECIN DES QUE POSSIBLE en cas de vertiges ou de sensation de faiblesse, de difficultés à respirer.
PREVENIR LE MEDECIN en cas de :
- de traitement de désensibilisation (en prévention du rhume des foins, par exemple).
- d'anesthésie prévue (dans le cadre d'une intervention chirurgicale, par exemple).
Le bisoprolol possède des propriétés pharmacologiques susceptibles d'entraîner des effets nocifs sur la grossesse et/ou le foetus/nouveau-né. D'une manière générale, les bêta-bloquants diminuent la perfusion placentaire; cet effet a été associé à des retards de croissance, des morts intra-utérines, des avortements ou un travail précoce. Des effets indésirables (par exemple hypoglycémie et bradycardie) peuvent survenir chez le foetus et le nouveau-né. Si le traitement par bêta-bloquants est nécessaire, il faut préférer les agents β1-sélectifs.
Le bisoprolol ne doit pas être utilisé pendant la grossesse sauf en cas de nécessité absolue. Si le traitement par bisoprolol s'avère nécessaire, le flux sanguin utéro-placentaire et la croissance foetale doivent être surveillés. En cas d'effets nocifs sur la grossesse ou sur le foetus, il faut envisager de mettre en route un autre traitement. Le nouveau-né doit faire l'objet d'une surveillance étroite. Les symptômes d'hypoglycémie et de bradycardie apparaissent généralement dans les 3 premiers jours de la vie.
Il n'existe pas de données concernant le passage dans le lait maternel du bisoprolol, ni sur la sécurité d'emploi d'une exposition au bisoprolol chez le nourrisson. Par conséquent, l'allaitement n'est pas recommandé pendant l'administration de bisoprolol.
+ Anti-arythmiques de classe I (par exemple quinidine, disopyramide, lidocaïne, phénytoïne, flecaïnide, propafénone)
L'effet sur le temps de conduction auriculo-ventriculaire peut-être potentialisé et l'effet inotrope négatif augmenté.
+ Antagonistes calciques de type vérapamil, ou, dans une moindre mesure, de type diltiazem
Effet négatif sur la contractilité et la conduction auriculo-ventriculaire. L'administration intraveineuse de vérapamil chez les patients sous bêta-bloquants peut induire une hypotension sévère et un bloc auriculo-ventriculaire.
+ Anti-hypertenseurs d'action centrale comme la clonidine ou d'autres médicaments (par exemple méthyldopa, moxonidine, rilménidine)
Aggravation de l'insuffisance cardiaque par diminution du tonus central sympathique (diminution de la fréquence et du débit cardiaque, vasodilatation). L'arrêt brutal du traitement, en particulier s'il a lieu avant l'arrêt du bêta-bloquant, peut augmenter le risque "d'hypertension rebond".
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
+ Antagonistes calciques de type dihydropyridine (comme la félodipine et l'amlodipine)
Lors d'une utilisation concomitante, une majoration du risque d'hypotension et du risque de détérioration de la fonction ventriculaire chez les patients souffrant d'insuffisance cardiaque ne peut être exclue.
+ Anti-arythmiques de classe III (par exemple amiodarone)
L'effet sur le temps de conduction auriculo-ventriculaire peut être majoré.
+ Médicaments parasympathomimétiques
Leur utilisation concomitante peut majorer le temps de conduction auriculo-ventriculaire et le risque de bradycardie.
+ Bêta-bloquants d'usage local (par exemple collyres pour le traitement des glaucomes)
Les effets généraux du bisoprolol peuvent être potentialisés.
+ Insuline et antidiabétiques oraux
Majoration de l'effet hypoglycémiant. Le blocage des récepteurs bêta-adrénergiques peut masquer les symptômes d'hypoglycémie.
+ Anesthésiques
Diminution de la tachycardie réflexe et augmentation du risque d'hypotension (pour plus d'informations sur l'anesthésie générale voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
+ Glucosides cardiotoniques
Augmentation du temps de conduction auriculo-ventriculaire, diminution de la fréquence cardiaque.
+ Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
Les AINS peuvent réduire l'action hypotensive du bisoprolol.
+ Médicaments β-sympathomimétiques (par exemple isoprénaline, dobutamine)
L'association avec le bisoprolol peut diminuer l'effet des deux médicaments.
+ Médicaments sympathomimétiques qui activent les récepteurs β- et α-adrénergiques (par exemple noradrénaline, adrénaline)
L'association avec le bisoprolol peut démasquer l'effet vasoconstricteur α-adrénergique de ces médicaments, conduisant à une hypertension et une aggravation d'une claudication intermittente. Ces interactions sont considérées comme plus probables avec les bêta-bloquants non sélectifs.
L'utilisation concomitante d'anti-hypertenseurs, ainsi que d'autres médicaments pouvant induire une hypotension (par exemple antidépresseurs tricycliques, barbituriques, phénothiazines) peut majorer le risque d'hypotension.
Associations à prendre en compte
+ Méfloquine
Majoration du risque de bradycardie.
+ Inhibiteurs de la monoamine-oxydase (sauf les IMAO-B)
Majoration de l'effet hypotenseur des bêta-bloquants, mais aussi risque de crise hypertensive.
+ Rifampicine
Une légère baisse de la demi-vie du bisoprolol est possible en raison de l'induction des enzymes hépatiques métaboliques. Généralement, aucune adaptation posologique n'est nécessaire.
+ Dérivés de l'ergotamine
Exacerbation des troubles circulatoires périphériques.
Il est recommandé que le traitement soit assuré par un médecin traitant ayant une expérience de la prise en charge des patients atteints d'insuffisance cardiaque chronique.
Une aggravation transitoire de l'insuffisance cardiaque, de l'hypotension ou de la bradycardie peut se produire pendant la période de titration et par la suite.
Période de titration
L'instauration du traitement de l'insuffisance cardiaque chronique stable par le bisoprolol nécessite une période de titration.
Le traitement par le bisoprolol doit commencer à doses progressives, selon les étapes suivantes:
· 1,25 mg une fois par jour pendant 1 semaine; si le médicament est bien toléré, augmenter à
· 2,5 mg une fois par jour pendant une autre semaine; si le médicament est bien toléré, augmenter à
· 3,75 mg une fois par jour pendant une autre semaine; si le médicament est bien toléré, augmenter à
· 5 mg une fois par jour pendant les 4 semaines suivantes; si le médicament est bien toléré, augmenter à
· 7,5 mg une fois par jour pendant les 4 semaines suivantes; si le médicament est bien toléré, augmenter à
· 10 mg une fois par jour en traitement d'entretien.
La posologie maximale recommandée est de 10 mg une fois par jour.
Une surveillance des constantes vitales (fréquence cardiaque, pression artérielle) et des symptômes d'aggravation de l'insuffisance cardiaque est recommandée pendant la période de titration. Des symptômes peuvent déjà apparaître dès le premier jour après initiation du traitement.
Modification du traitement
Si la dose maximale recommandée est mal tolérée, une diminution progressive de la dose pourra être envisagée.
En cas d'aggravation transitoire de l'insuffisance cardiaque, de l'hypotension ou de la bradycardie, la posologie des traitements concomitants doit être revue. Il peut également être nécessaire de réduire provisoirement la dose de bisoprolol ou d'envisager l'arrêt du traitement. La reprise du traitement et/ou l'augmentation de la dose de bisoprolol doivent être systématiquement envisagées dès lors que le patient est de nouveau stable. Si l'arrêt du traitement est envisagé, une réduction progressive de la dose est recommandée car une interruption soudaine pourrait entraîner une dégradation aigüe de l'état du patient.
Le traitement de l'insuffisance cardiaque chronique stable par le bisoprolol est habituellement un traitement au long cours.
Administration
Les comprimés de bisoprolol doivent être pris le matin, avant, pendant ou après le petit déjeuner, doivent être avalés avec un peu de liquide, et ne doivent pas être mâchés.
Populations spéciales
Insuffisance rénale ou hépatique
On ne dispose d'aucune donnée concernant la pharmacocinétique du bisoprolol chez les patients insuffisants hépatiques ou rénaux présentant une insuffisance cardiaque chronique. L'augmentation de la posologie doit donc être effectuée avec encore plus de prudence chez ces patients.
Patients âgés
Il n'est pas nécessaire d'adapter la posologie.
Enfants
Aucune donnée n'étant disponible avec le bisoprolol en pédiatrie, son utilisation ne peut donc être recommandée chez les enfants.
Durée de conservation : Précautions particulières de conservation :
En général, en cas de surdosage, le traitement par bisoprolol doit être arrêté et un traitement symptomatique doit être instauré.
Compte-tenu des actions pharmacologiques prévues et des recommandations émises pour les autres bêta-bloquants, les mesures générales suivantes doivent être envisagées lorsqu'elles elles sont justifiées au plan clinique.
Bradycardie: administration d'atropine, par voie I.V. Si la réponse est inadaptée, on peut donner, avec précaution, de l'isoprénaline ou un autre médicament ayant des propriétés chronotropes positives. Dans certaines circonstances, la pose d'un pacemaker peut s'avérer nécessaire.
Hypotension: des solutés intraveineux et des vasopresseurs doivent être administrés. Le glucagon par voie intraveineuse peut être utile.
Bloc auriculo-ventriculaire (du 2ème ou 3ème degré): les patients doivent être surveillés attentivement et traités par perfusion d'isoprénaline ou pose d'un pacemaker, s'il y a lieu.
Aggravation aiguë de l'insuffisance cardiaque: administration, par voie I.V., de diurétiques, d'agents inotropes, de vasodilatateurs.
Bronchospasme: administration d'un traitement broncho-dilatateur, tel que isoprénaline, médicaments bêta-2 sympathomimétiques et/ou aminophylline.
Hypoglycémie: administration par voie I.V. de glucose.
Des données limitées suggèrent que le bisoprolol est difficilement dialysable.
Classe pharmacothérapeutique : bêta-bloquant sélectif, code ATC : C07AB07
Le bisoprolol est un bêta-bloquant ayant une forte affinité pour les récepteurs β -1, sans activité sympathomimétique intrinsèque, ni effet stabilisant de membrane. Il ne présente qu'une affinité faible pour les récepteurs bêta-2 des muscles lisses des bronches et des vaisseaux et pour les récepteurs bêta-2 intervenant dans la régulation métabolique. En conséquence, le bisoprolol ne modifie généralement pas la résistance des voies aériennes et n'a pas d'effets métaboliques liés à l'action sur les récepteurs bêta-2. La sélectivité bêta-1 du bisoprolol s'étend au-delà des doses thérapeutiques.
2 647 patients au total ont été inclus dans l'étude CIBIS II. 83 % (n=2202) étaient en classe III de la NYHA et 17 % (n=445) en classe IV de la NYHA. Ils présentaient une insuffisance cardiaque systolique symptomatique stable (fraction d'éjection ≤ 35 %, sur la base de l'échocardiographie). La mortalité totale a diminué de 17,3 % à 11,8 % (diminution relative de 34 %).
Une baisse de la fréquence des morts subites (3,6 % par rapport à 6,3 %, diminution relative de 44 %) et une réduction des épisodes d'insuffisance cardiaque nécessitant une hospitalisation (12 % par rapport à 17,6 %, diminution relative de 36 %) ont été observées.
Enfin, une amélioration significative de l'état fonctionnel selon la classification NYHA a été observée.
Pendant la mise en route et la titration des doses de bisoprolol, des hospitalisations pour bradycardie (0,53 %), hypotension (0,23 %) ou décompensation aiguë (4,97 %) ont été observées, mais elles n'étaient pas plus fréquentes que dans le groupe placebo (0 %, 0,3 % et 6,74 % respectivement). Le nombre d'accidents vasculaires cérébraux fatals ou invalidants pendant la durée totale de l'étude a été de 20 dans le groupe bisoprolol et de 15 dans le groupe placebo.
L'étude CIBIS III a porté sur 1010 patients âgés de ≥ 65 ans, atteints d'insuffisance cardiaque chronique légère à modérée (ICC de classe II ou III de la NYHA) et présentant une fraction d'éjection ventriculaire gauche ≤ 35%, n'ayant reçu antérieurement aucun inhibiteur de l'enzyme de conversion, de bêtabloquants ou d'antagonistes de l'angiotensine. Les patients ont été traités par l'association de bisoprolol et d'énalapril pendant 6 à 24 mois après un traitement initial de 6 mois par soit du bisoprolol, soit de l'énalapril.
On a observé une fréquence d'aggravation de l'insuffisance cardiaque chronique plus élevée lorsque le bisoprolol était utilisé lors du traitement initial de 6 mois. La non-infériorité entre le traitement initial par le bisoprolol et le traitement initial par l'énalapril n'a pas été prouvée dans l'analyse en per-protocole, bien que les deux stratégies d'initiation du traitement de l'insuffisance cardiaque ont montré un taux similaire dans la fréquence du critère primaire composite des décès et hospitalisations à la fin de l'étude (32,4% dans le groupe d'abord traité par le bisoprolol versus 33,1% dans le groupe d'abord traité par l'énalapril, pour la population en per-protocole). L'étude montre que le bisoprolol peut aussi être utilisé chez les personnes âgées ayant une insuffisance cardiaque chronique dans ses formes faibles à modérées.
Le bisoprolol est également utilisé dans le traitement de l'hypertension artérielle et de l'angor.
Lors d'une administration aiguë chez les patients ayant une cardiopathie ischémique sans insuffisance cardiaque chronique, le bisoprolol diminue la fréquence cardiaque et le volume d'éjection systolique, et donc le débit cardiaque et la consommation d'oxygène. En administration chronique, les résistances périphériques, initialement élevées, diminuent.
Le bisoprolol est éliminé par deux voies: 50 % sont transformés en métabolites inactifs dans le foie, puis excrétés par les reins. Les 50 % restants sont excrétés sous forme inchangée par voie rénale. Du fait de cette élimination équilibrée entre la voie rénale et la voie hépatique, il n'est pas nécessaire d'adapter la posologie chez les insuffisants hépatiques ou rénaux. La pharmacocinétique chez les patients présentant une insuffisance cardiaque chronique stable et des troubles de la fonction rénale ou hépatique n'a pas été étudiée.
La cinétique du bisoprolol est linéaire et indépendante de l'âge.
Chez les patients présentant une insuffisance cardiaque chronique (classe III de la NYHA), les taux plasmatiques de bisoprolol sont plus élevés, et la demi-vie est prolongée par rapport aux volontaires sains. La concentration plasmatique maximale à l'état d'équilibre est de 64 ± 21 ng/ml pour une dose quotidienne de 10 mg et la demi-vie est de 17 ± 5 heures.
Comme les autres bêta-bloquants, le bisoprolol a provoqué une toxicité maternelle (diminution de la prise alimentaire et perte de poids) et embryofoetale (fréquence accrue des avortements spontanés, poids de naissance réduit, retard de développement intra-utérin) à des doses élevées, mais il n'a pas entraîné d'effets tératogènes.
Liste I.
Médicament soumis à une surveillance particulière pendant le traitement.
Médicament soumis à prescription initiale réservée aux spécialistes en cardiologie et en médecine interne.
Comprimé jaune pâle, rond, convexe, nu avec une barre de sécabilité sur les deux faces.
Sur l'une des faces sont gravées de part et d'autre de la barre de sécabilité, les mentions « BI » et « 5 ».
Les comprimés peuvent être divisés en deux demi-doses égales.
90 comprimés sécables sous plaquettes thermoformées en (PVC-U/PVDC/Aluminium) dans un étui en carton imprimé.